« Bii Yénd » signifie « L’enfant seul » en moré. Comme son nom l’indique ce spectacle parle de la problématique de l’abandon. C’est un solo de danse contemporaine que j’ai créé à l’école. C’est inspiré d’un conte traditionnel burkinabè : l’histoire d’un enfant dont le père meurt alors qu’il est encore dans le ventre de sa mère. Sa mère sera considérée comme une sorcière par tout le village parce qu’elle élève seule un enfant (sans mari). Elle et l’enfant seront chassés et condamnés à errer et à mendier pour survivre. Plus tard, l’enfant deviendra fou n’ayant pas eu de « structure » pour grandir. Il n’y a qu’un personnage représenté sur scène : l’enfant seul, que j’interprète moi même.
C’est une histoire que l’on raconte aux enfants pour leur faire la morale. pour les prévenir de faire bien attention, de rester dans ce qu’il faut faire sinon attention à ce qu’il pourrait leur arriver. Alors qu’à mon sens ça n’est pas normal de traiter les gens comme ça. Il faut faire attention à ne pas se laisser enfermer dans la tradition. Il est fondamental de s’émanciper de certaines croyances et les adultes ont une grande responsabilité là dedans.
Quand on m’a raconté cette histoire, ça m’a touché au point que je n’ai pas pu faire autrement que de faire un spectacle sur ce sujet. Je m’identifie à ce personnage, quand je danse je suis habité par lui, je ne sais plus si c’est lui ou moi qui danse. »
Distribution :
Chorégraphe et danseur : Clément Nikiéma ; Regard extérieur et dramaturgie : Roukiéta Rouamba
- Salle:
- Polyvalente- Théâtre Mercelis
- Discipline:
- Danse afro / contemporaine - étape de travail
- Durée:
- 40 min
- Compagnie:
- VAURIEN Asbl